Une maison du bonheur à Champigny-sur-Marne, deux enfants de 6 ans et 8 mois, Tonton David, le «rudeboy» qui chantait «Le Blues des racailles» (1992), se contente aujourd'hui du vrai bonheur d'être papa-chanteur («Chacun sa route»). Quatre ans après la sortie de «Récidiviste», il publie aujourd'hui son quatrième album intitulé «Faut qu'ça s'arrête». Sur la pochette, on voit deux portraits de Tonton David : c'est Tonton qui rit et Tonton qui pleure ? «Oui, c'est un peu ça, je me parle à moi-même. Moi, je fais un peu de la brève de comptoir, de la tranche de vie. Et je me raconte des trucs, comme si j'avais un interlocuteur devant moi. C'est ma façon d'écrire.
Alors, soit on se parle de la dernière défaite du PSG, et c'est plutôt futile ; soit on se parle de choses plus graves... Et c'est aussi pourquoi j'ai choisi le reggae, parce que je trouvais que c'était la musique idéale pour accompagner mes mots.
-«DDD».- Dans cet album, on entend ceci : «Au train où vont les choses, je n'ose imaginer la suite». Ou encore : «Faut qu'ça s'arrête». A votre avis, où allonsnous ?
T. D.- Aujourd'hui, il y a des débats partout, des polémiques partout, et on ne va jamais voir les choses à la base. Je pense qu'il faudrait changer notre façon de faire. C'est peut-être naïf de ma part, mais j'ai l'impression que, si on faisait un petit effort — à commencer par les maîtres du monde qui nous gouvernent —, tout pourrait être plus cool. Ici, je n'arrive plus à comprendre pourquoi nous sommes les otages d'un stress permanent. Il faudrait peut-être aussi qu'on soit tous un peu moins égoïstes et ça simplifierait peut-être les choses.
-«DDD».- Que voulezvous dire quand vous chantez «Etre bien avec sa femme, c'est wicked» ?
T. D.- C'est bien d'être bien avec sa femme mais quand ça part en sucette, c'est forcément tragique. Etre bien avec sa femme, c'est boon-wicked (le bonheur) au maximum, mais panique quand il y a du gaz ! Tous les problèmes te tombent dessus ! C'est aussi ça, les brèves de comptoir. Ce n'est pas tout le temps refaire le monde. Moi, je n'ai jamais eu l'impression de pouvoir donner beaucoup de réponses, mais je m'alerte assez facilement sur ce que j'observe.
-«DDD».- Vous prenez le temps de voir grandir votre fils Théo ?
T. D.- Il va avoir 6 ans en juin. Et je me suis justement arrêté pendant quelque temps parce qu'un jour, en rentrant chez moi, je me suis aperçu qu'il parlait. Et alors, je suis rentré tous les soirs chez moi.
Et j'ai même pris le temps de faire une petite fille, Salomé, qui a huit mois ! (Rires)...
Comme ça, tout est dit ! n-«DDD».-Après quatre albums et huit ans de carrière, vous roulez sur l'or ?
T. D.- Non, pas tant que ça ! Aujourd'hui, ce qui a changé, c'est que, dans la tribune, j'ai une meilleure place pour voir.
Mais je vois les mêmes choses qu'avant ! Bien sûr, j'ai un certain confort de travail, une certaine popularité qui me permet de pouvoir gérer ma vie comme je veux et assurer une certaine sécurité à ma famille, mais je suis loin de pouvoir faire partie des plus grosses ventes de disques en France. Je suis encore très touché par les petits témoignages d'amitié qu'on me fait quand on vient me dire qu'on aime mes chansons. Mais je ne roule pas sur l'or, loin de là.
J'ai simplement une vie de rêve depuis un certain temps. Je me sens tellement bien dans cet univers musical que je me dis aujourd'hui que le seul bonheur pour moi serait de pouvoir me dire dans quinze ans : «Tiens, je me réveille et je suis encore dans la musique !»
-«DDD».- A quand la prochaine tournée ?
C'est un peu tôt pour en parler Pour l'instant, j'ai envie de partir quelques jours à La Réunion avec ma famille avant l'été.
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